En bonne ou en mauvaise santé, nos lacs?

Nos lacs manqueraient d’amour. La pollution accélère la croissance des algues, qui rendent les lacs impropres à la baignade et, parfois, à la consommation. C’est sans compter le réchauffement, qui va contribuer encore plus à la production ces algues. Comment atténuer ces impacts? C’est le sujet de notre émission cette semaine.

Au Québec, on mise sur le volontariat pour la surveillance des algues bleu-vert et de l’eutrophisation —le processus par lequel des nutriments s'accumulent dans un milieu naturel. Le gouvernement a mis pour cela en place son Réseau de surveillance volontaire des lacs. Dans l’ensemble, la situation n’est pas si mauvaise: les lacs québécois se portent plutôt bien, selon le dernier rapport de 2020.

Par contre, ce rapport tire la sonnette d’alarme quant à l’introduction des espèces animales et végétales aquatiques envahissantes. Il s’inquiète aussi de la pérennité des reptiles et amphibiens vivant dans ces milieux humides: 56% des espèces indigènes d’herpétofaune du Québec (reptiles et amphibiens) sont considérées comme précaires.

Nous vous avions parlé à ce sujet, en 2021, de la rainette faux-grillon, qui disparaît de nos terres sous l’appétit vorace de l’immobilier, et la multiplication des activités humaines.

Autre problème majeur, les bateaux à moteur et motomarines, qui perturbent la faune aquatique, brassent les sédiments des fonds marins et érodent les rives.

Comment se portent nos lacs et comment les protéger? Isabelle Burgun en parle avec:
  • Sébastien Sauvé, professeur titulaire en chimie environnementale à l’Université de Montréal. Il travaille sur les cyanobactéries et les contaminants émergents.
  • Maxime Wauthy, docteur en biologie et coordonnateur de projets en limnologie chez Agiro, organisme à but non lucratif ayant pour mission de sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine écologique du bassin versant du lac et de la rivière Saint-Charles.
Selon une récente étude, menée par des chercheurs de l’Université de Sherbrooke, près de 90% des 654 lacs québécois étudiés montrent des traces de polluants. Le Rapport sur l’état des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques du Québec, du Ministère de l’Environnement, datant de 2020, est plus optimiste. Il évalue comme « intermédiaire-bon » l’état trophique de l’eau des 464 lacs évalués par son Réseau de suivi volontaire des lacs.

Comment concilier ces deux constats? Comment reconnaître les endroits les plus problématiques?

Quelles sont les plus grandes menaces? Eaux usées, aménagement du territoire, sels de voirie, perméabilisation des sols ? Y a-t-il un suivi suffisant de la part des autorités? Comment s’effectue le suivi de la santé de nos lacs?

Protéger un lac, c’est protéger tout ce qu’il y a en amont, qu’est-ce que cela signifie, concrètement ?

Qu’est ce que la pandémie est venue changer? S'il s'avère que l’accès aux lacs est un enjeu, comment règlementer cet accès et diminuer les sources de pollution?

Plus de la moitié des espèces indigènes d’herpétofaune du Québec (reptiles et amphibiens) sont considérées en situation précaire. Est-ce qu’il existe une espèce-témoin qui peut nous alerter qu’un lac va mal?

C’est la dernière émission de cette saison de Je vote pour la science.
Si vous nous écoutez à la radio, nous sommes en rediffusion tout l’été sur
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